L’entité obligée

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Ce tableau reprend le portrait typique du couple à l’ère des « baby-boomers » que l’on peut maintenant retrouver dans les albums photo de famille actuelle. Par-delà les détails anachroniques reconnaissables dans leurs coiffures ou leurs vêtements et l’arrière-plan décoratif, ce portrait évoque les aspirations sociales et matérielles dont la société faisait foi à la suite de la période d’austérité de l’après-guerre. Celles fondées sur un modèle d’ordre moral idéal où les attentes du consommateur et les rapports domestiques se concluent dans une parfaite harmonie. De là, j’aborde la problématique du monopole de l’apparence en tant que réalité sociale qui transcende les générations. Voulant saisir le passé pour mieux en comprendre le présent, il est question de critiquer — en même temps qu’en révéler l’ironie — une société centrée sur le paraître et l’instantanéité. 

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detail_entite_obligeeDétail de L’entité obligée, 2017, peinture acrylique, métal blanc, vitre et résine sur papier mixte média monté sur cadre bois (tilleul),    107 x 158 cm.